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L’Autorité bancaire européenne (ABE) a publié le 16 juin dernier, un rapport mettant en lumière l’évaluation et la gestion inadéquates des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (LAB/CFT) au sein des établissements de paiement de l’UE. Les conclusions mettent en évidence l’absence de stratégies efficaces d’atténuation des risques mises en œuvre à la fois par les établissements et par leurs organes de surveillance.
En 2022, l’ABE a mené une évaluation pour mesurer l’ampleur et la nature des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme dans le secteur des établissements de paiement. L’enquête s’est concentrée sur l’identification et la gestion de ces risques par les établissements de paiement, ainsi que sur les efforts déployés par les autorités de surveillance pour les atténuer au cours du processus d’autorisation et tout au long de la durée de vie de ces établissements.
Les conclusions de l’Autorité révèlent une incapacité générale des établissements à gérer correctement les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Les contrôles internes liés aux mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux (LAB) et le financement du terrorisme (CFT) au sein des établissements de paiement s’avèrent souvent inadéquats pour prévenir ces activités illicites. Ces lacunes persistent alors que le secteur est intrinsèquement exposé à des risques élevés de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Le rapport indique également que les autorités compétentes n’exercent pas toutes une surveillance suffisante sur le secteur. Par conséquent, les établissements de paiement dont les contrôles LAB/CFT sont faibles peuvent opérer au sein de l’UE, en exploitant les différences d’autorisation et de processus de supervision LAB/CFT entre les États membres pour s’engager dans des activités transfrontalières.
L’incapacité à gérer efficacement les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme dans le secteur des établissements de paiement constitue une menace importante pour l’intégrité du système financier de l’UE. En outre, les travaux de l’ABE sur l’amélioration de l’accès aux services financiers indiquent que la persistance de ces risques sape les efforts visant à améliorer l’accès des établissements de paiement aux comptes de paiement.
Plusieurs des problèmes mis en évidence dans les conclusions de l’ABE peuvent être résolus par la mise en œuvre des lignes directrices établies par l’autorité. Une adoption plus vigoureuse de ces dispositions par les autorités de surveillance et les établissements contribuerait à atténuer l’exposition du secteur aux risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
Le mandat de l’ABE de réaliser des évaluations des risques sur les risques importants de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme affectant le secteur financier de l’UE découle de l’article 9 bis, paragraphe 5, du règlement (UE) n° 1095/2010, connu sous le nom de « règlement fondateur de l’ABE ». Pour étayer cette évaluation des risques, l’ABE s’est appuyée sur diverses sources, notamment les conclusions d’un examen par les pairs sur l’autorisation des établissements de paiement dans le cadre de la DSP2, les données extraites de la base de données LAB/CFT de l’ABE (EuReCA), les réponses au questionnaire, les entretiens bilatéraux avec les superviseurs de l’UE et les évaluations nationales et de supervision des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme dans le secteur.
Conformément à sa responsabilité de diriger, coordonner et contrôler les efforts de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme de tous les prestataires de services financiers et superviseurs de l’UE, l’ABE s’est engagée à traiter les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme de manière globale dans tous les secteurs financiers relevant de sa compétence. Les résultats de cette évaluation des risques contribueront à l’exercice semestriel d’évaluation des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme de l’ABE en vertu de la directive (UE) 2015/849, alors qu’elle continue à s’attaquer à ces risques de manière holistique.
L’équipe RegWatch de cleversoft suivra de près l’évolution de la situation et vous informera des conséquences éventuelles. Si vous souhaitez découvrir comment nos solutions AML peuvent simplifier les obligations compliance de votre entreprise, n’hésitez pas à nous contacter à tout moment.